préparation accouchement

LA PRÉPARATION ET LES MÉTHODES D’ACCOUCHEMENT

À partir du 6e mois de grossesse, une préparation à l’accouchement est proposée à toutes les femmes enceintes en France. Elle peut se suivre seule ou en couple, pour que le futur papa soit prêt lui aussi. Qu’allez-vous y apprendre ?

LA PRÉPARATION À L’ACCOUCHEMENT : MIEUX CONNAÎTRE SON CORPS ET SE RELAXER

Huit séances sont remboursées par la sécurité sociale. Habituellement elles se déroulent en groupe, à l’endroit où vous accoucherez : c’est l’occasion de recueillir l’ensemble des informations dont vous aurez besoin le jour J et de rencontrer des femmes partageant la même expérience que vous. Vous aurez l’occasion de visiter et de vous familiariser avec les lieux, les chambres, les salles de travail et le personnel grâce à une visite ou au visionnage d’une vidéo.

Vous apprendrez ce qu’il faut savoir sur l’anatomie et de la physiologie de la grossesse. Grâce aux exercices physiques et de contrôle respiratoire vous saurez notamment mieux contrôler les muscles du périnée, le « plancher musculaire » du bassin, si importants pour mettre bébé au monde.

Les techniques de relaxation et de respiration permettent à la future maman de limiter la douleur qu’elle peut ressentir lors de son accouchement.

Ces séances sont des occasions précieuses de partager votre expérience et de vous rassurer. Si vous avez la moindre question, des appréhensions ou que vous ressentez l’envie d’échanger sur ce que vous vivez, profitez-en !

LES AUTRES TECHNIQUES DE LA PRÉPARATION À L’ACCOUCHEMENT

Le chant prénatal

Le bébé réagit aux sons et notamment à la voix de sa mère. Même si les oreilles ne sont pas formées, il « entend » grâce aux vibrations qui sont perçues à travers le liquide amniotique dans lequel il baigne. Le chant prénatal se fonde sur cette constatation. Cette activité procure également un moment de relaxation à la maman.

L’haptonomie

L’haptonomie propose d’aider les futurs parents à prendre conscience de l’enfant à naître et à établir une relation au travers de contacts tactiles affectifs.

Le yoga

Le yoga, par le travail sur les postures et sur la respiration, aide à assouplir le bassin et à relâcher le ventre.

La préparation en piscine

Le travail en piscine permet aux muscles d’échapper à la pesanteur terrestre : axé sur les jambes, il permet notablement d’améliorer la circulation sanguine.

MÉTHODE D’ACCOUCHEMENT, UNE QUESTION DE CHOIX

Pour limiter la douleur, il est nécessaire pour la femme sur le point d’accoucher d’être le plus détendue possible. Facile à dire ? Certainement. Mais pour ne pas être angoissée, il est important d’avoir choisi et préparé son accouchement. Le corps médical se chargera de vous conseiller et de vous guider dans vos choix tout en limitant les risques. Quoi qu’il en soit, moins vous serez stressée, mieux vous tolérerez la douleur.

Accoucher chez soi

S’il est possible d’accoucher chez soi avec l’assistance de sages-femmes agréées, l’accouchement à l’hôpital permet, s’il y a le moindre problème, de disposer de toute la structure médicale nécessaire pour intervenir aussitôt. Votre gynécologue peut évaluer les risques et vous guider dans votre choix.

Accoucher dans l’eau ?

Quelques rares maternités disposent d’équipements permettant d’accoucher dans l’eau. L’eau chaude présente en effet des vertus relaxantes, notamment pendant la phase de dilatation du col, ce qui rend la douleur plus tolérable. Baignoires et jacuzzi complètent donc l’équipement médical de quelques maternités. Dans certaines, la phase d’expulsion pourra aussi se dérouler sous l’eau, le bébé étant ensuite bien évidemment rapidement récupéré.

L’accouchement sans douleur et sans péridurale

Les femmes ne sont pas égales devant la douleur. L’accouchement sans douleur existe, certaines femmes le vivent mais il est assez rare. La préparation à l’accouchement permet d’apprendre à contrôler la douleur. Mais même préparées, les contractions utérines sont douloureuses.

Se préparer à l’éventualité de l’accouchement sous césarienne

Sous péridurale, une césarienne est envisageable : cette intervention peut être programmée à l’avance. Elle se justifie parfois au dernier moment, si les contractions utérines sont trop lentes, si le travail est stoppé ou si le bébé se présente difficilement (épaule, siège)… Mieux vaut, dans ce cas-là aussi, y être préparé !

LES METHODES POUR ATTENUER LA DOULEUR

Pour atténuer la douleur due à l’accouchement, des méthodes existent :

La péridurale est la méthode la plus répandue (70 % des accouchements en France). Il est nécessaire d’anticiper un éventuel recours à la péridurale par une consultation préalable chez un anesthésiste : cette intervention consiste à injecter un analgésique dans une zone bien précise de la colonne vertébrale, entre deux vertèbres lombaires. Le but n’est d’endormir que le bassin et les jambes. Ainsi, vous restez consciente tout du long de l’accouchement.

Les anesthésies par perfusion peuvent soulager les douleurs lorsqu’il n’y a pas eu de péridurale.

L’acupuncture : en Chine de nombreux accouchements se déroulent sous acupuncture. Cette méthode est désormais utilisée dans certaines maternités françaises.