3 millions de femmes françaises présentent des troubles de la continence urinaire. D’une femme à l’autre, l’intensité et les circonstances de l’apparition des fuites urinaires diffèrent. Ces fuites peuvent avoir plusieurs origines.
TROIS GRANDS TYPES DE FUITES URINAIRES
À l’occasion d’une crise de fou rire ou d’une quinte de toux, d’un saut ou simplement d’un changement de position, vous perdez quelques gouttes d’urine. Il s’agit d’une incontinence urinaire d’effort. L’émission d’urine est associée à un effort alors que vous n’aviez pas besoin d’aller aux toilettes.
Si vous avez en revanche toujours envie d’uriner, ou que vous avez des envies urinaires lors de certaines stimulations, en entendant un robinet couler par exemple, ou juste au moment où vous arrivez chez vous alors qu’il n’y a plus que la porte à ouvrir (« syndrome du paillasson »), il s’agit d’une incontinence urinaire indépendante de l’effort (incontinence urinaire par impétuosité).
Le troisième type de fuites ou de pertes urinaires est une combinaison de l’incontinence urinaire d’effort et de l’incontinence urinaire indépendante de l’effort.
À QUOI SONT DUES LES PERTES URINAIRES ?
Incontinence urinaire d’effort
Les incontinences urinaires d’effort sont dues soit à un affaiblissement du plancher pelvien, soit à une diminution de la tonicité des sphincters. Elles sont fréquentes après la ménopause ou après une grossesse.
Les muscles qui soutiennent les organes du petit bassin (organes génitaux, vessie et rectum) peuvent s’être affaiblis, souvent à la suite d’un ou de plusieurs accouchements, surtout s’ils n’ont pas été suivis d’une rééducation périnéale. Dans certains cas, les organes peuvent descendre. Cette « descente d’organes » ou prolapsus entraîne souvent une sensation de pesanteur du bas-ventre, voire d’une impression de boule dans le vagin.
Incontinence urinaire indépendante de l’effort
Les incontinences urinaires indépendantes de l’effort sont plutôt dues à un défaut de commande nerveuse de la vessie (on parle d’« hypercontractilité »).